Alejandra Pizarnik – La dernière innocence (La última inocencia, 1956)
Partir
se défaire des regards
pierres oppressantes
qui dorment dans la gorge.
Je dois partir
plus d’inertie sous le soleil
plus de sang anéanti
ne plus faire la queue pour mourir.
Je vais partir
Mais allez fonce, voyageuse !
*
Partir
en cuerpo y alma
partir.
Partir
deshacerse de las miradas
piedras opresoras
que duermen en la garganta.
He de partir
no más inercia bajo el sol
no más sangre anonadada
no más formar fila para morir.
He de partir
Pero arremete, ¡viajera!
*
To leave
in body and soul
to leave.
To leave
to get rid of the glances
oppressive stones
that sleep in the throat.
I have to split
no inertia under the sun
no more shocked blood
no lining up to die
I have to go.
Onward, little traveler! begin!
***
Alejandra Pizarnik (1936–1972) – La última inocencia (1956) – La dernière innocence (Ypsilon, 2015) – Traduit de l’espagnol (Argentine) par Jacques Ancet.
I shall be gone and live
or stay and die.
Shakespeare
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JPierre said this on novembre 3, 2014 à 7:27 |
Il y a les morts,
les vivants,
Et ceux qui vont (sur la ) en mer!……
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JPierre said this on novembre 4, 2014 à 8:33 |
Une autre vie, une autre mort, une autre mer 😉
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Guillaume said this on novembre 4, 2014 à 3:17 |
Il n’y a pas d’autre vie que celle-ci, La mort n’est pas une délivrance, et pas d’autre mer que LA Nôtre!…. Mare Nostrum!!!!!!
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JPierre said this on novembre 4, 2014 à 4:19 |