Fernando Pessoa – Tu parles de civilisation (Falas de civilização)
Tu parles de civilisation, tu dis qu’elle ne devrait pas être,
ou qu’elle devrait être différente.
Tu dis que tous les hommes souffrent, ou la majorité, avec les choses humaines disposées de cette manière.
Tu dis que si elles étaient différentes, ils souffriraient moins.
Tu dis que si elles étaient selon tes voeux, cela vaudrait mieux.
J’écoute et je ne t’entends pas.
Pourquoi donc voudrais-je t’entendre ?
Si je t’entendais je n’en serais pas plus avancé.
Si les choses étaient différentes, elles seraient différentes, voilà tout.
Si les choses étaient selon ton coeur, elles seraient selon ton coeur.
Malheur à toi et à tous ceux qui passent leur existence à vouloir inventer la machine à faire du bonheur !
***
Fernando Pessoa (1888-1935) (Alberto Caeiro) – Poèmes désassemblés (Poemas Inconjuntos) – Le Gardeur de troupeaux (Poésie/Gallimard) – Traduit du portugais par Armand Guibert.
En effet, le bonheur est dans l’Esprit, l’Ame…
dans les utopies d’homme et femmes qui n’ont jamais arrêté d’y croire!
Parmi nous il y’en a encore beaucoup: les poètes, les rêveurs, les artistes de la Vie…
Lui… sûrement il était l’on deux
Sérénité :-)claudine
http://claudine2007.splinder.com
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Claudine Giovannoni said this on mars 19, 2010 à 2:09 |
Bienheureux tous ceux qui passent leur existence à vouloir inventer des machines à faire plus de bonheur!
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Luestan Theel said this on mars 21, 2010 à 7:44 |