Stig Dagerman – Temps modernes (1952)
Jadis, a-t-on dit, l’air était rempli d’oiseaux
qui n’étaient pas faits de cendres et de métal.
Et s’il arrivait qu’un chien rencontre un poète
il ne se mettait pas à aboyer aussitôt.
Jadis, la terre était plus légère qu’aujourd’hui
même si le fer ne flottait pas tel un bouchon.
On dit que si un poète soulevait un bâton
la terre imitait son geste vers le haut du ciel.
Les chiens de la nuit aboient pour la liberté,
le bâton siffle sous un soleil sanglant et glacial.
Jadis, la liberté c’était un homme en route
maintenant, c’est un canon contre nous braqué.
25 septembre 1952
***
Stig Dagerman (1923-1954) – Billets quotidiens (Dagsedlar) (Editions cent pages) – Traduit du suédois par Philippe Bouquet.
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~ par schabrieres sur août 28, 2011.
Publié dans Stig Dagerman
Étiquettes: air, bâton, bouchon, canon, cendre, chien, ciel, fer, geste, glacial, homme, jadis, liberté, métal, moderne, nuit, oiseau, Philippe Bouquet, poète, sanglant, soleil, Stig Dagerman, temps, terre
2 Réponses to “Stig Dagerman – Temps modernes (1952)”
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Je ne connaissais pas ce poète.
Intéressant.
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notre besoin de consolation est impossible a rassasier s dagerman c pas la joie mais c’est pas tjrs rose la vie
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