Armand Robin – L’étranger
Je ne suis qu’apparemment ici.
Loin de ces jours que je vous ai donnés
Est projetée ma vie.
Malhabile conquérant par mes cris gouverné,
Où vous m’apercevez je ne suis qu’un étranger.
Gestes d’amour partout éparpillés,
Je me fraye une voie isolée, désertée.
D’une science à l’autre j’ai pris terrier,
Lièvre apeuré sentant sur lui braqué
Le fusil savant et sûr de la destinée.
Aucune terreur ne m’a manqué.
***
Armand Robin (1912-1961) – Le Monde d’une voix
Merci pour ces poèmes d’Armand Robin qui toujours nous suspendent sur le fil du monde d’une voix.
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