Claude Vigée – Nous n’avions presque rien à faire en cette vie… (1972)
Nous n’avions presque rien à faire en cette vie,
Si ce n’est de laisser s’assombrir le matin :
La nuit tombe, mais l’enfant veille,
Le coeur dans la forêt.
Ce feu de braise enseveli
Sous une souche noire
Entre deux torches de cyprès,
N’est-ce pas l’oeil de la mémoire ?
En égarant ta vue
Parmi les rameaux gris
D’un dôme d’olivier,
Tu sauras que ta vie est soudain devenue
Un pan de pierre nue.
***
Claude Vigée (né en 1921) – Le soleil sous la mer (1972)
Très touchée par ce poème. Merci pour le partage 🙂
J’aimeJ’aime
Elisa said this on juin 25, 2015 à 7:44 |