Francis Giauque – Quand je mourrai…
quand je mourrai
demain s’il se peut
enterrez-moi
dans une terre humide
et lourde de chaleur
que la voûte de planche
étoile mon sommeil
que personne ne pleure
moi qui ne sus pas vivre
je pourrai enfin m’élever
dans la nuit au son clair
31 mars 1965
***
Francis Giauque (Prêles, Suisse 1934-1965) – Oeuvres (Editions de l’Aire, 2005)
MERVEILLEUX ! MERVEILLEUX !
J’aimeAimé par 1 personne
Vincent said this on mars 9, 2016 à 4:34 |
A reblogué ceci sur Comme un cheveu et a ajouté:
MERVEILLEUX ! MERVEILLEUX !
J’aimeAimé par 1 personne
Vincent said this on mars 9, 2016 à 4:34 |
J’ose l’affirmer, Francis GIAUQUE un des plus grands poète mort.
J’aimeAimé par 1 personne
Vincent said this on mars 9, 2016 à 4:44 |
Trouvé ces textes qui m’évoque ceux de cet auteur.
Le mouvement perpétuel
Le désespoir même s’est lassé désormais
de rejouer la partie que je perds toujours
Où il m’attend sans surprise
embusqué au bord du chemin
pour offrir un moment sa compagnie glacée
et s’éloigne
laissant entre nous la distance de son ombre
qui porte encore mes pas jusqu’au grand vide
dans l’abîme des rêves sans lumière
que n’éloigne plus le signe précaire de l’Aube
tremblant au fond du chemin.
L’arpège lointain
Au loin, l’arpège s’amenuise
et va se taire
derrière la fenêtre sans pitié
que la nuit referme
au bord du vide glacé de mon âme
que tu jettes à la rue.
Delphine Popovic, L’ouverture du Miroir et autres poèmes
J’aimeAimé par 1 personne
Vincent said this on juillet 15, 2016 à 7:00 |
Toutefois je ne connais pas vraiment de digne successeur à Francis Giauque. En tout cas j’en reviens toujours à lui.
J’ai trouvé ce site qui parle de lui, avec de très belles photos :
http://www.bloglagruyere.ch/2016/01/29/francis-giauque-la-poesie-ce-cri-de-douleur/
Sais-tu que le poète Nicolas Rozier vient de publier un livre intitulé « La main de brouillard » qui lui est consacré ?
http://www.lacauselitteraire.fr/la-main-de-brouillard-nicolas-rozier
J’aimeAimé par 1 personne
schabrieres said this on juillet 15, 2016 à 8:49 |
Elle est bien mystérieuse cette Delphine Popovic… Il n’y a pratiquement rien sur elle sur internet. Tu es sûr qu’elle existe vraiment ?
J’aimeJ’aime
schabrieres said this on juillet 15, 2016 à 9:07 |
Oui, j’en suis sûr. J’ai un recueil de ses poèmes publié à compte d’auteur, j’y tiens beaucoup, je t’expliquerais pourquoi, je vais essayé de me procurer un autre exemplaire pour toi.
J’aimeAimé par 1 personne
Vincent said this on juillet 15, 2016 à 9:20 |
Je souhaiterais acquérir ce recueil. Dis-moi quel en est le prix. Je te donnerai mon adresse pour que tu me l’envoies.
J’aimeJ’aime
schabrieres said this on juillet 16, 2016 à 10:59 |
C’est bon, je viens d’avoir une réponse positive. Tu n’as plus qu’à me donner ton adresse. C’est cadeau de la part de la personne qui les a fait publier.
J’aimeAimé par 1 personne
Vincent said this on juillet 16, 2016 à 1:30 |
Merci beaucoup Vincent, je ne connaissais pas cet auteur. Magnifique poésie
J’aimeJ’aime
schabrieres said this on juillet 15, 2016 à 8:27 |
Merci pour les liens.
« au bord du vide glacé de mon âme
que tu jettes à la rue. »
Poignant!
J’ai passé l’après.midi à lire Antonin Artaud.
« Quoiqu’il en soit, je ne puis plus compter sur toi dans ma détresse, puisque tu refuses de te préoccuper de la partie la plus atteinte en moi : mon âme. Première lettre de ménage.
« ……que tout ce que je te dis n’a rien à voir avec la puissante tendresse, l’indéracinable sentiment d’amour que j’ai et que j’aurai inaliénablement pour toi, mais ce sentiment n’a rien à voir avec le courant ordinaire de la vie. »
Deuxième lettre de ménage.
( Antonin Artaud )
Oeuvres complètes 1
J’aimeAimé par 1 personne
Luciole said this on juillet 16, 2016 à 10:19 |