André Laude – En traversant le pays des morts
En traversant le pays des morts
en route vers Aden les terres d’Arthur Rimbaud.
Je suce mes doigts à cause de la soif
de la malaria, du cancer des os.
Je songe à la Bretagne,
aux femmes aux hautes coiffes.
Je songe aux piroguiers du fleuve Zaïre.
Je songe aux oiseaux bariolés d’Amazonie.
Je songe au sexe chaud de l’indienne
à la tombée de la nuit.
Je songe à une espèce de poème
déclamé par un fou de génie
qui ferait taire les perroquets verts.
1994
***
André Laude (Paris, 1936-1995) – Oeuvre poétique (La Différence, 2008) – Avant-dire d’Abdellatif Laâbi, préface de Yann Orveillon
Articles similaires
~ par schabrieres sur juin 1, 2017.
Publié dans Abdellatif Laâbi, André Laude, Arthur Rimbaud
Étiquettes: Abdellatif Laâbi, aden, amazonie, André Laude, Arthur Rimbaud, bariolé, bretagne, cancer, chaud, coiffé, déclamé, doigt, espèce, femme, fleuve, fou, génie, haut, indienne, malaria, morts, nuit, oiseau, os, pays, perroquet, piroguier, poème, rimbaud, sexe, soif, terre, tombée, vert, yann orveillon, zaïre
Une Réponse to “André Laude – En traversant le pays des morts”
Votre commentaire Annuler la réponse.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.
J’ai les Œuvres poétique à la maison. Je les laisse ouvert souvent et quand je passe devant je tourne les pages au hasard et à chaque fois le même émerveillement qu’en lisant celui-ci.
J'aimeAimé par 1 personne