Alejandra Pizarnik – Comme des doigts…
Comme des doigts traînant volontairement
Comme des doigts de mort grattant la seule corde d’une harpe
Comme des ailes lourdes quand je rêve que je dors les yeux ouverts
Comme le soleil qui s’assombrit dans mon regard
Comme l’obscurité désunie dans toute la nuit de ma vie
Comme les chiens de mon ombre
*
Como dedos rodando premeditadamente
Como dedos de muerto pulsando la sola cuerda de un arpa
Como alas pesadas cuando sueño que duermo con los ojos abiertos
Como el sol que se ensombrece en mi mirada
Como la oscuridad desunida en toda la noche de mi vida
Como los perros de mi sombra
***
Alejandra Pizarnik (1936–1972) – Poesía completa (Lumen, 2016) – Approximations : Poèmes épars 1956-1972 (Ypsilon, 2015) – Traduit de l’espagnol (Argentine) par Etienne Dobenesque.
Comme le jour qui se lève sur l’océan
Comme le sourire retrouvé d’un enfant
Comme le vent qui fait bruisser le feuilles
Comme un poème d’Alejandra Pizarnik
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Vincent said this on février 28, 2018 à 8:21 |
Superbe. Merci Vincent.
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schabrieres said this on mars 1, 2018 à 12:06 |
Merci. Peux-tu corriger ?
Comme le bruissement des feuilles dans le vent.
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Vincent said this on mars 1, 2018 à 4:44 |
Comme le l’aube naissante éveille l’océan
Comme le sourire retrouvé d’un enfant
Comme un poème d’Alejandra Pizarnik
Comme le bruissement des feuilles dans le vent
Voilà, comme ça c’est mieux, un Rubayiat en alexandrin ou presque (troisième vers).
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Vincent said this on mars 1, 2018 à 6:23 |
Comme l’aube naissante éveille l’océan
Comme le sourire retrouvé d’un enfant
Comme un poème d’Alejandra Pizarnik
Comme le bruissement des feuilles dans le vent
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Vincent said this on mars 1, 2018 à 6:23 |
Triompher de la mort par les images…
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Martine Valin said this on mars 1, 2018 à 3:54 |
Exactement. Mais pour Alejandra, ce ne fut hélas qu’un triomphe temporaire.
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schabrieres said this on mars 1, 2018 à 6:35 |
Métaphore vs Mettre à mort
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Vincent said this on mars 2, 2018 à 7:43 |
A reblogué ceci sur Comme un cheveu et a ajouté:
Comme l’aube naissant sur le calme océan
Comme le bruissement des feuilles dans le vent
Comme ce poème d’Alejandra Pizarnik
Comme le sourire retrouvé d’un enfant
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Vincent said this on mars 2, 2018 à 10:26 |
[…] d’après un texte de Al Pizarnik : « comme les doigts » […]
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C’est l’aube, et je ne le sais pas – ( RC ) | Poézique-zique, tique et pique- mots et grammes said this on décembre 16, 2018 à 12:39 |