Sylvia Plath – Moutons dans la brume

Les collines descendent dans la blancheur.
Les gens comme les étoiles
Me regardent, attristés : je les déçois.

Le train laisse une trace de son souffle.
Ô lent
Cheval couleur de rouille,

Sabots, tintement désolé –
Tout le matin depuis ce
Matin sombre,

Fleur ignorée.
Mes os renferment un silence, les champs font
Au loin mon coeur fondre.

Ils menacent
De me conduire à un ciel
Sans étoiles ni père, une eau noire.

*

Sheep in Fog

The hills step off into whiteness.
People or stars
Regard me sadly, I disappoint them.

The train leaves a line of Breath,
O slow
Horse the colour of rust,

Hooves, dolorous bells-
All morning the
Morning has been blackening,

A flower left out.
My bones hold a stillness, the far
Fields melt my heart.

They threaten
To let me through to a heaven
Starless and fatherless, a dark water.

2 December 1962, 28 January 1963

***

Sylvia Plath (1932-1963)Collected Poems (Faber & Faber, 1981) – Ariel (Gallimard, 2009) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Valérie Rouzeau.

~ par schabrieres sur mars 10, 2021.

2 Réponses to “Sylvia Plath – Moutons dans la brume”

  1. 🙏🙏🙏🙏🙏

    Aimé par 1 personne

  2. Pour toutes les Sylvia Plath

    La volonté est ce crachoir
    où tu te débarrasses de problèmes
    qui n’existent pas sinon dans ta tête.
    Se plier à ses moindres désirs convulsifs est une erreur :
    abandonne ta culpabilité et ta rage fantasmée
    pense plutôt à Jésus à comment il te regarde
    il aimerait que tu te recentres sur l’essentiel
    sur le cercle de ta vie
    reprends espoir rien n’est voué à l’échec
    il existe des lignes entre toi et les autres
    des lignes directrices
    je ne parle pas forcément du téléphone
    mais des liens que tu entretiens avec ces autres
    opte toujours pour la confiance comme Jésus te donne sa confiance à chacun de tes actes
    et si on te déçoit ne te perds pas en chemin
    il y a d’autres routes d’autres possibilités
    crois en toi jusqu’à la fin
    Jésus-Christ n’oublie personne
    surtout pas les victimes de l’amour
    ou des utopies qui tombent à l’eau
    Jésus se promène partout et
    t’évitera le pire
    car le pire est de se laisser aller.
    C’est encore pire que de mourir
    d’une maladie terrible,
    d’une agonie
    qu’on n’a pas choisie.

    Aimé par 1 personne

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