André Dhôtel – Aveu
J’écris rien que pour retrouver
en quel lieu j’eus la révélation
parce que j’ai oublié ce lieu
ainsi que toute révélation.
Alors selon l’usage
je célèbre l’inconnu
pour tant bien que mal
assurer mon existence.
C’est l’utilité des fantômes
que de figurer ce qui
n’a jamais eu de figure
et se doit de naître un jour.
Rien n’existe que révélé
dans le vide le plus parfait
de nos heures déficientes.
Pour le moment notre solitude
est une preuve indiscutable
du nécessaire avenir
de nos images dénudées.
***
André Dhôtel (1900-1991) – Poèmes comme ça (Le Temps qu’il fait, 2000)
Un des poètes préféré de Christian BOBIN qui vient de nous quitter.
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Le regard s’éteint lentement
Pendant que l’espoir change
A travers les discours intermittents
Sous un soleil qui jamais ne dérange.
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