Jean Follain – La guenille
Sans pouvoir
imiter l’oiseau
la guenille pend sur la branche
rouge près de la pomme douce
l’oiseau envolé et la pomme tombée
elle reste
manifestant le froid des âges
et la couleur dans le silence ;
des hommes raisonnent
dans une époque sombre
non loin de ce lambeau marquant seul l’espace.
***
Jean Follain (1903-1971) – Des heures (Gallimard, 1960)
On entraperçoit toujours quelque silhouette à la lisière de son domaine, et qui l’aura influencé, mais elle n’empiète jamais véritablement sur ses terres si sobrement singulières. Et un certain nombre de ses poèmes (comme ces « vie » et « guenille ») sont tout aussi sobrement parfaits.
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Et ?
Sobrement parfait ?
La guenille comme persistance de l’homme qui « raisonne »
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La guenille essuie bien l’écume aux coins des lèvres aussi.
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Hors sujet.
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