Alain Bosquet – Solitude
Il parlait aux volcans
et s’entendait avec les fleuves.
Le soir, il tutoyait les astres malheureux.
Il signait des traités :
girafes par ci,
vautours par là.
Il écoutait les doléances du caillou,
et partageait ses souvenirs
avec tant d’horizons déçus !
À force de comprendre
l’azur et la planète,
il s’éloignait de ses semblables.
Hommes très droits, hommes très justes,
apprenez-lui
à être un peu moins seul.
***
Alain Bosquet (1919-1998) – Le mot peuple (Les Éditeurs Français Réunis, 1974)
« Pour moi, le plus grand supplice serait d’être seul en paradis. »
Johann Wolfgang von Goethe
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Vincent said this on février 23, 2016 à 11:56 |
encore un hasard extraordinaire je venais de poster ailleurs un message avec plusieurs « images » datant de 1956 et ce mot peuple dénié par les faits
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Quentin said this on février 23, 2016 à 3:21 |
Amoureux de la solitude
Un jeune coq est heureux dans son poulailler,
Il a avec une poulette une aventure ;
Elle se fait renverser par une voiture,
Sous le regard de son amoureux horrifié.
« Des flèches de Cupidon, j’en ai plus qu’assez !
Pour un peu de joie que de souffrances on endure !
Je vais mettre mon cœur à l’abri des blessures »
Jure solennellement le gallinacé.
Aussi décide-t-il de partir de la ferme
Pour un voyage dont il ignore le terme,
Espérant juste ne plus rencontrer quelqu’un ;
Peine perdue car tout en haut d’une colline,
Une douce douleur traverse sa poitrine :
De la solitude il a croisé la chemin.
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Vincent said this on février 23, 2016 à 6:01 |
Excellent poème. Merci Vincent
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schabrieres said this on février 23, 2016 à 6:19 |
Ca me fait très plaisir !
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Vincent said this on février 24, 2016 à 8:44 |