Jean-François Mathé – Si l’ombre de la moindre feuille qui s’envole…
Si l’ombre de la moindre feuille qui s’envole
est une main
je lui donne la mienne
pour partir loin d’ici
où mes cinq doigts
n’ont jamais rien pu saisir.
Sont passés l’eau, le sable, le temps,
je reste vide comme le vent d’un pays sans arbre
et le regard clair de n’avoir rien vu.
J’irai où le veut l’ombre,
le cœur papillon encore vivant
battant contre des lampes toujours éteintes
comme éteintes les illusions.
***
Jean-François Mathé (né en 1950) – La vie atteinte (Rougerie, 2014)
La vie à l’occidental… Si le poète parle ici des outils qu’il n’a jamais pu saisir, je le rejoins. A l’école j’ai appris… Pas grand chose, mes mains ne m’ont pas servi à grand chose. Ou comment la bêtise s’est emparée de mes doigts.
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Guillaume said this on juillet 17, 2014 à 8:16 |