Agosta Kristof – Pas mourir…
Pas mourir
pas encore
trop tôt le couteau
le poison, trop tôt
Je m’aime encore
J’aime mes mains qui fument
qui écrivent
Qui tiennent la cigarette
La plume
Le verre.
J’aime mes mains qui tremblent
qui nettoient malgré tout
qui bougent
Les ongles y poussent encore
mes mains
remettent les lunettes en place
pour que j’écrive
***
Agota Kristof (Csikvánd, Hongrie, 30 octobre 1935 – 27 juillet 2011, Neuchâtel, Suisse) – Clous: Poèmes hongrois et français (Zoé, 2016) – Traduit du hongrois par Maria Maïlat.
J’aime beaucoup. C’est simple, c’est vrai, pas de chichi, pas de mensonge. Relu « Le grand cahier » il y a peu. C’est tout aussi beau. Marc Baron
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Marc Baron said this on juillet 27, 2017 à 11:15 |
Merci Marc. Je n’ai pas encore lu ses romans, et m’apprête à lire « Le grand cahier ». Si sa prose est aussi belle et percutante que sa poésie, ça promet. Bonne journée à vous.
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schabrieres said this on juillet 27, 2017 à 1:01 |