Maurice Carême – Partout on tue
À quoi servirait-il de fuir?
Partout on tue, on incarcère.
Le monde est lassé à mourir
De tant de haines et de guerres.
Et l’on a beau scruter le ciel,
Chercher derrière les nuages
Une lueur providentielle,
Rien que la nuit, que les orages.
Et l’on a beau vouloir parler
À coeur franc de ce qui nous hante.
La crainte nous serre le ventre,
Et personne n’ose parler.
Et l’on a beau vouloir crier
Qu’on a les pieds, les mains liés.
Comme personne, ici, ne crie,
On se tait par humilité.
***
Maurice Carême (Wavre, Belgique 1899 – Anderlecht 1978) – De plus loin que la nuit (1993)
Et C’est Très Bien ! Tout Le Monde GUEULE ! Personne ne dit Rien !!
Mon Oncle d’amerique – Alain Resnais, 1980 (film complet …
Vidéo pour « mon oncle d’amérique »► 121:01► 121:01
http://www.youtube.com/watch?v=FQcC-VB_W-s
+Denise Bombardier vs Gabriel Matzneff – YouTube
Vidéo pour « gabriel matzneff vidéos »► 3:20► 3:20
http://www.youtube.com/watch?v=q6ZwcSuhqsM
JP
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JPierre said this on décembre 3, 2014 à 2:35 |
Je n’ai pas visionné le premier lien mais le second vers Denise Bombardier vs Gabriel Matzneff est consternant, il ne fait aucun doute que cet écrivain, (je ne conteste pas qu’il puisse même être un très grand écrivain, je ne l’ai jamais lu, mais c’est tout à fait possible) s’il ne jouissait pas d’une aura médiatique due à son talent (à priori, le talent, donc) aurait eu à répondre d’une accusation de pédophilie. Il n’est pas trop tard, victimes, brisez la loi du silence !
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Vincent said this on décembre 3, 2014 à 6:08 |
3 décembre 10 jours durant campagne d’Amnesty International Votre regard est une arme
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Quent1 said this on décembre 3, 2014 à 8:07 |
Ok, Vincent, il n’est pas trop tard ! A quand briserons-nous l’Omerta !?
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JPierre said this on décembre 3, 2014 à 8:35 |
« Même en écarquillant les yeux, l’Homme ne voit rien. Il tâtonne en trébuchant sur la route obscure de la vie, dont il ne sait ni d’où elle vient, ni où elle va. Il est aussi angoissé qu’un enfant enfermé dans le noir. C’est la raison du succès à travers les âges des religions, des mythes, des horoscopes, des rebouteux, des prophètes, des voyants extralucides, de la magie et de la science aujourd’hui. Grâce à ce bric-à-brac ésotérique, l’Homme peut agir. Du moins il ne demande qu’à le croire pour soulager son angoisse. Mais, dès sa naissance, la mort lui passe les menottes aux poignets. C’est parce qu’il le sait, tout en faisant l’impossible pour ne pas y penser, qu’il est habituel de considérer que des primates ont enterré leurs morts en mettant autour d’eux leurs objets familiers pour calmer leur angoisse, dès ce moment, ces primates méritent d’être appelés des Hommes. »
Henri Laborit – Éloge de la fuite
On trouve aussi en avant-propos du même bouquin du même auteur, une réponse à la question qui introduit ce poème de Maurice Carême :
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier: la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez, sans doute un voilier nommé « Désir ». »
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Guillaume said this on décembre 4, 2014 à 11:47 |