Yves Bonnefoy – Que ce monde demeure (1999)
Et encore : l’été
N’aura qu’une heure
Mais la nôtre soit vaste
Comme le fleuve.
Car c’est dans le désir
Et non le temps
Qu’a puissance l’oubli
Et que mort travaille,
Et vois, mon sein est nu
Dans la lumière
Dont les peintures sombres, indéchiffrées,
Passent rapides.
*
May This World Endure
And again: the summer
Will last but an hour
But may our hour be
Vast as the river
For it is through desire
And not through time
That oblivion has power
That death does its work
And see! My breast is naked
In the light
Whose dark paintings, undeciphered,
So quickly pass by.
***
Yves Bonnefoy (1923-2016) – La pluie d’été (1999) – Translated from the French by Paul Weinfield.
Je publie ce poème en hommage à Yves Bonnefoy qui vient de nous quitter le 1er Juillet 2016 à l’âge de 93 ans.
Le Poète meurt mais son chant est immortel 😉
Merci pour l’hommage .. et je ne le connaissais pas ce poème 🙂
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arbrealettres said this on juillet 2, 2016 à 4:43 |
Un grand poète contemporain. Merci
https://ecriturbulente.com/2016/07/02/yves-bonnefoy-le-chant-de-sauvegarde/
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martine said this on juillet 3, 2016 à 5:16 |
merci d’avoir aimé mon billet.
Cordialement.
Roberte
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marieliane said this on juillet 3, 2016 à 2:25 |