René Guy Cadou – Antonin Artaud
Avec tes yeux comme une sonnerie bloquée Antonin
Comme un printemps foutu
Avec tes mains
Tes mains sur les barreaux de l’asile Antonin
Tes mains sur les fils électriques
Sur l’espagnolette sur la poésie partout
Antonin partout
Tes mains sur ton front pressées
Sur tous les corps de jeunes filles
Sur la campagne de Rodez
Antonin la campagne
Tu pêcherais dans la rivière
Avec une arbalète Antonin
Avec toutes les femmes
À même
À même la poésie Antonin
Et pas de camisole
Pas de frontières
Pas de répit surtout
***
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~ par schabrieres sur juillet 14, 2014.
Publié dans Antonin Artaud, René Guy Cadou
Étiquettes: antonin, arbalète, artaud, asile, électrique, barreau, bloqué, camisole, campagne, corps, espagnolette, femme, fil, fille, foutu, front, frontière, jeune, main, partout, poésie, pressé, printemps, répit, René Guy Cadou, rivière, rodez, sonnerie, surtout, yeux
9 Réponses to “René Guy Cadou – Antonin Artaud”
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Beaucoup de tendresse dans ce magnifique hommage de René Guy Cadou, dont le nom est malheureusement et injustement si souvent associé à la niaiserie avec son image de bon instituteur campagnard catho, à lui, Antonin Artaud, dont le nom évoque pour beaucoup, malheureusement et injustement aussi, la folie !
« Les poètes sont aussi dissemblables entre eux, bien qu’en chacun la poésie soit incarnée, que les espèces florales distinguées par les naturalistes. » Jean-Claude Pirotte
…
À même la poésie Antonin
Et pas de camisole
Pas de frontières
Pas de répit surtout
Je m’arrête, j’ai encore envie de jurer.
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[…] J’ai découvert le second poème d’Antonin ici, https://schabrieres.wordpress.com/2014/07/14/rene-guy-cadou-antonin-artaud/ […]
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220. Une déclaration d’amour à la vie | Comme un cheveu said this on Mai 6, 2015 à 5:16 |
[…] https://schabrieres.wordpress.com/2014/07/14/rene-guy-cadou-antonin-artaud/ […]
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256. Pas de répit surtout | Comme un cheveu said this on juin 10, 2015 à 5:47 |
La poésie pleure
Nul n’a jamais créé que pour quitter l’enfer,
A soutenu Artaud, que la poésie pleure.
En matière d’artiste, il n’était pas ces leurres
Que sont les Performer, leur succès rend amer.
Sa vie n’a pas été tout à fait des meilleures,
Un long fleuve tranquille, une paisible mer,
La tempête a soufflé d’interminables heures,
Il était prisonnier d’une cage en fer.
Elle a été souvent sous haute tension même !
La sismothérapie lui fit vivre un martyr,
Il sentait son être, fort loin de lui partir.
Antonin s’échappait en faisant des poèmes,
Qui mènent ses lecteurs jusqu’à l’ébriété,
Il a rejoint Van Gogh, frère d’éternité.
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« Il faut remettre sur pied le Bateleur des songes,
Le pauvre Momo qui a mangé son chapeau
et clabaude sans fin sur le devant du monde.
Pauvre Momo qui crache son cruel alphabet
dans les temples de son verbe dévitalisé. »
Antonin Artaud
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Je prends petit
À petit mes quartiers dans
Le monde des mots,
Comme le fit en son temps
Mon frère de coeur, Momo.
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Momo a eu beaucoup de mal à se faire une place dans le monde des mots. J’espère que tu auras plus de chance.
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[…] La muse d’Antonin rêve, et le laisse boire. […]
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