Alda Merini – Née le vingt-et-un au printemps…
Née le vingt-et-un au printemps
j’ignorais que naître folle,
briser les mottes
pouvait déchaîner tempête.
Ainsi Proserpine la douce
voyant pleuvoir sur l’herbe,
et sur les gros blés gentils,
chaque soir verse ses pleurs.
Serait-ce sa prière ?
*
Sono nata il ventuno a primavera
ma non sapevo che nascere folle,
aprire le zolle
potesse scatenar tempesta.
Così Proserpina lieve
vede piovere sulle erbe,
sui grossi frumenti gentili
e piange sempre la sera.
Forse è la sua preghiera.
***
Alda Merini (1931-2009) – Vuoto d’amore (Einaudi, 1991) – Traduit de l’italien par Silvia Guzzi.
Bellissima!
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Il y a une faute de traduction ou de frappe, je pense qu’il s’agit de Proserpine la déesse et non de Prosepine, c’est plus dans le sens du poème .
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Merci à vous de ma part et de la part de la traductrice Silvia Guzzi.
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