Maurice Chappaz – Adieu
Chacun porte en lui ses glaciers.
Je suis noir de décès
et bleu de lune.
Les vivants m’attaquent à cet instant :
Pourquoi ce besoin d’avoir toujours un compagnon
qui soit plus que tous nos frères ?
Va-t-en,
délivre-toi,
espère.
Ils agitent leurs mouchoirs.
Devenez dès aujourd’hui des ombres.
*
Everyone carries his glaciers within.
I am black with death
and moon blue.
The living attack me at this moment:
Why this need to always have a companion
who is more than all our brothers?
Go away,
free yourself,
hope.
They wave their hankerchiefs.
From this day become spirits.
***
Maurice Chappaz (Lausanne, Suisse 1916-2009) – Office des morts (Cahiers de la Renaissance vaudoise, 1966) – Translated from the French by Richard Kopp.
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Vincent said this on mars 27, 2016 à 11:05 |
La vidéo précédente à cause des premières paroles de la chanson.
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Vincent said this on mars 27, 2016 à 11:06 |
Et puis du même auteur, Maurice Chappaz
Alléluia – Poéme
Sortez de vos demeures,
sortez de vos œuvres !
La mort est comme de la fraîche rosée.
C’est l’Eternel qui respire
si vous vous confiez en
Lui.
La mort monte dans mon cœur
comme une alouette.
La mort est comme l’haleine d’un enfant
en hiver.
Je lui dis :
Tu me donnes de la joie.
.
Et enfin cette poésie dite par lui, très bien dite du reste, ce qui n’est pas toujours le cas des auteurs de poèmes, certain sont de mauvais lecteur de leur oeuvre, j’ai écouté Paul Valery hier et j’ai été déçu, de même que je ne raffole pas de rêne Char, comme lecteur !, peut-être y avait-t’il un style (ampoulé) à l’époque auquel on se pliait, une mode. Là, c’est très bien dis, avec l’accent des montagnes suisses en prime, on monte avec lui vers le ciel.
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Vincent said this on mars 27, 2016 à 11:15 |