Vera Feyder – Dimanche…

Dimanche à mettre au cachot pour blancheur fastidieuse
Dimanche de rames molles
d’hommes démoulés
d’une habitude

Dimanche au sourire mat
d’yeux tronqués par un sommeil original
où tout se farde pour la peau de semaine
Dimanche
à l’heure dite d’aimer
les bras lointains
Dimanche comme à l’hiver le doute
de survie

Dimanche
un volet se fendille
et c’est l’aube d’un temps dévasté de son poids
L’ennui pince les lèvres
la rumeur ses failles

Au long cri de ce jour
l’oubli part en patience
faisant claquer ses langues

Et terne comme un ongle ras
le métro se défile
hachant sa nourriture.

*

Sunday…

Sunday: to be put in a dungeon for its blank apathy
Sunday with its limp trains
of people unmolded
from their routine

Sunday with the neutral smile
of eyes dimmed by primal slumber
Sunday when all is made up for next week’s face
Sunday
the time said to be for love
in a faraway embrace
Sunday like winter doubts
its survival

Sunday
a small crack in the shutter
and the dawn of a time divested of its weight
lips are pursed with boredom
flaws, shrunk to mere rumor

In this day’s lingering cry
oblivion turns to patience
clicking its tongues

And dull as a bitten nail
the subway moves on
chewing its fodder.

***

Vera Feyder (née à Liège en 1939)Ferrer le sombre (Rougerie, 1967) – Translated by Renée Linkhorn and Judy Cochran.

~ par schabrieres sur Mai 13, 2018.

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