André Schmitz – Chien usé
Cette femme qui prend
la tête d’un chien usé
entre ses mains puis de pitié
la presse entre ses genoux,
qu’en ferez-vous lorsque
elle-même essoufflée
sera femme à jeter ?
La délivrerez-vous du mal
d’avoir pris sur elle votre mal de chien ?
***
André Schmitz (né à Erneuville, Belgique en 1929) – Pour ainsi dire Pour ainsi vivre (Le Taillis Pré, 2012)
Quelle (merveilleuse) claque ! Décidément, j’aime beaucoup Schmitz…
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Peut-être faudra t-il demander à cette femme ce qu’elle en pense?
Justice n’est pas vengeance.
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Je ne connaissais pas André Schmitz mais cet extrait donne vraiment envie de découvrir son oeuvre. Merci.
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J’aime pas- mais alors pas du tout, du tout, du tout !
L’image de la femme « à jeter », je cite, m’écoeure. Pas de sexisme là-dedans, ça me ferait le même effet si il avait été question d’un homme, ni même d’humanisme d’ailleurs, j’aurai eu un sentiment quasi-similaire si il avait parlé d’un chien usé. Remarquez que le chien dans cette poésie n’est pas à jeter lui, il est tout juste usé…
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Pour ce qui est de l’illustration ma critique est très bonne. On me parlait souvent de ce peintre au petit dejeuné…
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en Angleterre…
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