Daniel Biga – Beauté perdue
Je mangerai la terre et les racines
j’avancerai sur le ventre lombric humain
j’ai une telle faim des éléments du Simple
la vie du siècle m’écrase
la ville moderne me déchire
aujourd’hui partout où je vais c’est
dans la beauté perdue
j’ai vu disparaître les rivières leurs sources et des fleuves même
rivages quais parcs profonds et tant de jardins subtils
allés promenades hameaux villages
quartiers entiers
j’ai vu se bétonner des plaines des collines rasées
les voitures s’y gare sur l’Ombre animale des chevaux disparus
la brutalité des hommes est hénaurme !
pourtant
parfois
la tendresse d’un homme seul m’éblouit encore
***
Daniel Biga (né en 1940 à Nice) – Stations du chemin (Le Dé bleu, 1990)
Découvert ici
Aimer, malgré tout.
J’aimeAimé par 1 personne
Luciole said this on décembre 7, 2018 à 7:03 |
« Nous voyons des hommes et des hommes et des hommes presque tout le temps, et quelquefois seulement nous voyons un homme. » Porchia…
J’aimeAimé par 1 personne
Stéphane Bernard said this on décembre 7, 2018 à 9:32 |
Tout à fait d’accord avec Porchia qui dit à peu près ce que dit Diogène : « Je cherche l’Homme, et je ne vois que des hommes ! ».
J’aimeJ’aime
schabrieres said this on décembre 7, 2018 à 10:33 |
Bonjour, que veut dire Daniel Biga par « éléments du Simple » ? Merci
J’aimeJ’aime
Marie said this on Mai 8, 2021 à 2:17 |